D’UN ARTISANAT SAINT-LOUISIEN A UNE
RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
Au cours des derniers mois, le projet papyrus de Typha a changé de statut. Depuis la peinture, souvent sur petit format, d’artistes Saint-Louisiens (consultables dans notre galerie photo), plusieurs artistes Dakarois ou Nord-américains s’approprient le support de Typha, le plus souvent en grand format. La démarche la plus aboutie émane d’une artiste française, Emma Picard, lauréate en 2022 du prix DDessin, et à ce titre résidente de l’Institut français de Saint-Louis en début d’année. Convaincue par la cohérence environnementale du projet de valorisation du Typha, elle utilise ce support dans ses œuvres, réalisées au henné, dont la couleur chaude entre en harmonie avec la couleur ocre clair du Typha. Soucieuse de disposer de feuilles de très grand format, elle n’a pas hésité à financer de son propre chef une nouvelle presse apte à délivrer des feuilles de plus d’un mètre de longueur. Les premières dizaines d’unités viennent de sortir de presse.
Parallèlement à cette initiative, un projet cent pour cent saint-louisien a vu le jour, mis en œuvre par notre ami Alioune Kébé, destiné à l’apprentissage par les enfants (notamment du village de Maka) de la peinture sur Typha.
On souhaite à l’autre volet de l’action CERADS, les vergers du Fuuta, le même degré d’appropriation.
Ce n’est pas impossible, la délégation de Lyon de l’association AGIR met à son programme dans le secteur de Dagana, un projet de vergers et de maraîchage, en tout point comparable à ceux qu’AGIR Essonne met en place au Fuuta avec le CERADS.
Il est clair qu’appropriation et duplication sont des objectifs que toute ONG doit porter.
Amicalement,
Patrick MOULINIER