Notre dernier long séjour à Saint-Louis du Sénégal (mars et avril 2017) a été l’occasion de promouvoir le papier issu de la transformation du Typha auprès d’un large public, grâce à la participation du CERADS à deux manifestations.

La Galerie du Fleuve de l’Institut français : 

Une nouvelle fois, le Directeur de l’IF de Saint-Louis, Thierry Dessolas, nous a fait confiance, en nous permettant d’exposer, du 23 mars au 1er avril 2017 , tant des papyrus égyptiens réunis par notre partenaire du Caire, Charisma Arts, que des papiers de Typhas issus de l’atelier du GIE de Maka. Ces deux contributions ayant évidemment pour but de présenter au public la filiation entre les deux artisanats.

Sous l’impulsion du Trésorier de l’ONG, nous avons profité de l’éclairage permis par l’exposition à la galerie du fleuve, pour organiser un concours de peinture sur papier de Typha, ouvert à tous les artistes Saint-Louisiens. Près de trente artistes ont répondu à l’appel. Un jury de cinq membres totalement indépendants du CERADS a longuement délibéré pour attribuer les trois premiers prix de ce concours. Ils vous sont présentés ci-dessous.

Cette manifestation a non seulement permis de faire connaître ce nouveau support artistique auprès de la communauté saint-louisienne, mais d’ouvrir l’utilisation du Typha sur des usages que nous n’aurions pas imaginés (abat-jours réalisé par Maï Diop, tests de sérigraphie par Jean Diouf, la liste n’est pas exhaustive).

Installation de l’exposition

Le fleuve en couleurs :
C’est à l’initiative de Joëlle Le Bussy, fondatrice des galeries Arte de Dakar et Saint-Louis, rencontrée à Dakar au début de notre séjour, que nous devons notre décision de participer à cette manifestation culturelle.

Repli cette fois dans nos locaux, plus exigus que ceux de l’institut français, et réaménagés dans la perspective de cette présentation artistique. Nous y avons exposé du 15 avril au 1er mai, y avons reçu un public nouveau, grâce en partie à la concomitance avec le festival international de jazz de Saint-Louis.

Une attention particulière pour profiter de ce focus afin d’aider les femmes du GIE de Maka, à commercialiser les savons sous-produits des bains de trempage de la moëlle de Typha. Les savons produits à Maka ont connu un bon succès commercial : un tarif abordable, et, nous l’apprendrons plus tard, une bonne densité du savon, due à l’usage de l’huile de palme raffinée.

Vente de savons

Si l’huile de palme n’a pas une grande notoriété écologique chez nous en Europe, il n’en est pas de même en Afrique de l’Ouest, où il s’agit de la ressource locale la plus évidente, donc à ce titre, la plus proche d’un bon bilan environnemental.

Et demain ?
Nous poursuivrons cet été (16 juillet-15 août) l’exposition des œuvres égyptiennes sur papyrus, et sénégalaises sur papier de Typha, sur la péniche Daphné au pied de ND de Paris. Nous vous y attendons avec joie.
L’atelier de Maka monte en gamme, avec la première production d’un format « Raisin » (50 x 65 cm), et nous instruisons le montage d’un projet de construction d’un véritable centre artisanal, selon le concept architectural de la voûte nubienne.