J’ai eu la chance de pouvoir participer à un stage d’observation au sein du CERADS entre le 24 mars et le 5 mai 2014. Je tiens à remercier Maryse et Patrick Moulinier pour leur soutien et leur gentillesse ainsi que les autres membres de l’ONG qui ont accepté et soutenu ma démarche.
Cette expérience a été très enrichissante pour moi pour de nombreuses raisons. Tout d’abord parce que j’ai eu pu côtoyer des sympathisants du CERADS au Sénégal et en France ainsi que de nombreuses autres personnes par le biais de relations professionnelles ou personnelles. Cela a été possible car l’ONG est très proche de son terrain, de ses habitants et de ses projets. En 6 semaines j’ai pu suivre le lancement de deux chantiers, participer à des prises de contact dans le but de récolter des fonds pour des projets et pour étudier la possibilité d’en démarrer de nouveaux.
J’ai également pu rencontrer d’autres ONG et associations avec lesquelles le CERADS a des relations professionnelles ou amicales, j’ai assisté à une réunion de l’ASUREP de Diagambal et j’ai également eu bien d’autres opportunités, uniquement possibles grâce à la présence des membres du CERADS sur le terrain où s’exercent tous les aspects du travail de l’ONG.
asurep

Je pense d’ailleurs que cette présence active et polyvalente des membres du CERADS à travers le Sénégal rend l’ONG efficace dans ses actions, prises de décisions et réalisations de projets.

boubous
Les sénégalais que j’ai côtoyés m’ont touchée par leur spontanéité, leur gentillesse et leur accueil chaleureux. Je me suis laissée séduire par le rituel du thiéboudiène et du thé à la menthe que nos hôtes, amis ou simples connaissances, partageaient avec nous. Leur curiosité et leur envie de nous initier à leur culture, et de connaître la mienne, m’ont fait vivre des moments d’échanges enrichissants et agréables.
Leur générosité m’a permis de partir avec beaucoup de bracelets, un livre et une tenue Sénégalaise traditionnelle qui me réchauffent le cœur quand je pense à celles et ceux qui me les ont offerts.
Je garde également en mémoire de beaux paysages que peu de touristes ont pu voir, comme la vue du fleuve depuis Fondé Eliman ou le haut du château d’eau de Sinthiou Garba.
ST
Malheureusement, le Sénégal est également un pays où de nombreuses personnes souffrent de pauvreté, de malnutrition, d’une scolarité partielle, d’un accès limité à l’eau ou aux soins de bases. Plus les villages sont situés loin des villes et des régions faciles d’accès, plus les personnes souffrent de l’absence d’éléments basiques nécessaires pour vivre dans des conditions satisfaisantes. C’est une réalité indéniable, visible en permanence, et par moment assez pénible à observer. Surtout peut-être pour moi, une jeune qui a grandi dans un milieu où l’eau, les soins médicaux et un régime alimentaire varié sont souvent considérés comme des acquis.
C’est pourquoi l’action du CERADS au Sénégal est adéquate et nécessaire. Tandis que l’accès à l’eau potable représente la clé du développement économique et sanitaire d’un village, l’irrigation permet de poursuivre dans cette voix grâce à l’expansion de l’offre alimentaire et à la création d’emplois. L’appui à la scolarité permet également d’améliorer significativement le cadre de vie des sénégalais et les autres projets du CERADS sont importants au vu de leur impact positif sur la population, aussi réduite soit-elle. Je pense que la valeur d’un projet ne se mesure pas au nombre de personnes qui sont concernées mais au changement qualitatif que celui-ci entraine dans la vie des gens ciblés et à sa pérennité.
En conclusion, ce séjour au CERADS m’a permis d’affronter la réalité du quotidien d’un membre d’une petite ONG bien plus que je ne l’imaginais. Avoir eu la chance de participer à tant d’événements différents et de rencontrer des personnes d’horizons aussi éloignés a été une très belle expérience pour moi humainement et professionnellement.  Après un tel succès, je ne peux qu’espérer pouvoir y retourner un jour, dans un cadre universitaire, professionnel ou même personnel !